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mardi 15 mars 2016

Mots éparpillés

Mots Eparpillés mars 2016 

Mourir d'amour.
1999, la photographie d'une femme est reproduite sur un mur au fond d'un jardin communal.
1943, quelque part en France, la femme porte une robe bon marché et des ballerines noires qui laissent paraître ses chaussettes blanches. Elle pose pour son photographe, son idole, sa moitié, son grand amour, son futur époux. Elle ne le sait pas encore mais bientôt, la guerre les séparera à tout jamais. De longues années de larmes et de chagrin auront raison d'elle. Elle mourra folle, seule, le coeur vide.
2016, un photographe saisit le regard d'une femme amoureuse dans un jardin communal.
Si aimer, comme l'affirme Alfred de Musset, c'est se donner corps et âme, alors cela revient à préférer l'autre à soi-même. Préférer l'autre à soi-même, c'est s'oublier. S'oublier, c'est ne plus exister.

Cet article participe au rendez-vous mensuel « Mots éparpillés » de Margarida Llabrés et Florence Gindre, projet inspiré par « Mots sauvages » de Cécile Benoist.



2 commentaires:

  1. Ah, l'amour ! Insaisissable !
    Merci pour ta participation.

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  2. Oh c'est beau, ça sent l'amour et le désamour, la remise en question, l'amour de soi et de l'autre ... !
    Joli texte qui fait bien réfléchir !
    Belle journée et merci encore de ta participation.

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